Charles Taylor extradé par le Nigeria - La triste fin d'un dictateur
Photo1: Taylor aux mains de la justice internationale
Photo2: Taylor Président du Libéria
Photo3: Taylor arme au point, redoutable chef de guerre
Il était arrivé au pouvoir par les armes, il l'a quitté par les armes. Trois ans après son dépar obligé de la présidence du Libéria, voila Charles Taylor, l'ancien dictateur de ce pays de l'Afrique de l'ouest rattrapé par son passé. Jusque-là réfugié chez son "ami" Obasanjo de la part de qui il bénéficiait d'une "protection", l'ancienhomme fort de Monrovia vit aujourd'hui des heures sombres depuis son extradition vers le Sierra Leone pour répondre de ses crimes.
L'ancien chef de guerre est accusé par les juridictions internationales de crimes contre l'himanité avant et pendant la guerre civile qui a, pendant près de quinze ans, embrasé le Libéria et une bonne partie de la sous-région. Il est accusé par la communité internationale d'avoi commandité l'assassiant de milliers de personnes dans son propre pays, le Libéria, mais aussi au Sierra Leone et en Guinée.
Charles Taylor, naguère chef de guerre, vit sans doute les périodes les plus sombres de sa vie. Même s'il a récemment plaidé non coupables pour les crimes qui lui sont attibués, il apparaît que c'est le dernier baroud d'honneur d'un homme qui a tenté d'échapper à son extradiction en quittant précipitamment sa luxueuses refuge du Nigeria avant d'être retrouvé.
Pourquoi a t-il tenté de s'évader s'il n'avait rien à se reprocher? Visiblement, l'ancien chef de guerre (qui ne reculait devant rien)se sent coupable. Lui qui, avait par tous les moyens essayé de se maintenir au pouvoir au Libéria malgré la forte pression. Visiblement aussi, l'homme savait que la meilleure protection était pour lui de se maintenir à la tête de son pays. Parce qu'il se savait qu'une fois simple citoyen, il était passible de poursuites pour tous les crimes qu'il a commis. malgré les assurances et autres garanties qu'il avait reçues de son "ami" Obasanjo.
Aujourd'hui, Charles Taylors a été remis à la justice in,ternationale qui doit décider de son sort. Il échappera sans doute à la peine de mort, mais Charles Taylor devrait pouvoir finir sa vie dans une prison. Il paiera ainsi pour les nombreuses vies qu'il a arrachées à l'affection des leurs. C'est le minimum qui pourra arriver à cet homme que les futures générations ne citeront pas en exemple pour ses talents de grand chef de guerre libérateur, mais bien pour son cynisme.
Mais la traduction de Taylor devant les juridictions internationales doit surtout et avant tout servir de leçons à ces nombreux dictateurs qui esseèment la planète. Ils doivent désormais comprendre que quelles que soient leurs forces du moment et les nombreuses complicités dont ils bénéficient(parfois de l'Occident), ils tomberont un jour. Tous leurs crimes seront consignés, et ils en répondront un jour ou l'autre.
Alors chers dictateurs, servez-vous de l'exemple de Charles Taylor. Encore qu'il est temps.
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