Le blog de Landing Diémé

jeudi, avril 06, 2006

Mon pays, le Sénégal







Jusque là je ne vous avais pas présenté mon pays. Permettez-moi de le faire à travers ces colonnes. je sais que beaucoup d'entre vous ne le connaissent pas. Sinon à travers les exploits des "Lions" de la Téranga lors du Mondial 2000. Alors, vous avez l'occasion de connaître davantage ce pays de l'Afrique de l'Ouest qui fut, du temps de la période coloniale, la capitale de l'Afrique occidentale française (Aof). C'est aussi le pays de Léopold Sédar Senghor, le poête, premier noir agrégé de Grammaire qui en a été son premier Président, de l'indépendance en 1960 à 1980.
APrès son départ du pouvoir, Senghor sera remplacé par Abdou Diouf, actuel Secrétaire général de la Francophonie qui quittera le pouvoir à la suite de sa défaite au deuxième tour de la présidentielle du 19 mars 2000.
Depuis cette date, Me Abdoulaye Wade, opposant de 40 ans, préside aux destinées de cet Etat, l'un des plus influents d'Afrique.

GEOGRAPHIE

 Situation
Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe Ouest (où est placé le Club Med à Ngor-Almadies) est la plus occidentale de toute l’Afrique Continentale.

 Superficie
Le Sénégal s’étend sur 196192km2, soit plus d’1/3 de la France. Si on le compare à ses voisins Mali et Mauritanie, le Sénégal est un minuscule pays.

 Découpage administratif
Le Sénégal est composé de 11 régions, 34 départements et 109 circonscriptions.

 Relief
Quel plat pays que le Sénégal ! Exceptées les deux collines des Mamelles (roches éruptives également à l’origine des îles de Gorée et des Madeleines) aucun relief n’agrémente l’horizon de la côte. Les seules véritables collines sont celles du Fouta Djalon à la frontière guinéenne qui ont du mal à culminer au-dessus de 500 mètres (photo à droite, collines de Bandafassi près de Kédougou). Les estuaires du Sénégal, du Saloum et de la Casamance sont même au-dessous du niveau de la mer à marée haute. Les Niayes, dunes de sable côtières sculptées par le vent empêchent néanmoins le marin de voir le paysage continental sur la distance Dakar-St-Louis.

 Les écosystèmes
Un des grands intérêts du Sénégal est qu’il est un des seuls pays au monde, et cela malgré sa modeste superficie, à montrer tant d’écosystèmes différents. Leur liste est impressionnante :

La montagne : Sur les remparts du Fouta-Djalon (Sénégal sud-oriental), à la frontière de la Guinée, de l'Ouest du Niokolo Koba à la rivière Falémé.
La forêt dense : En Basse-Casamance (ex : Oussouye ou Diouloulou) et principalement dans la région frontalière avec la Guinée-Bissau.

Le désert dunaire : Dans la région de Saint-Louis, à l'extrême Nord du pays, dans la partie la plus septentrionnale du Ferlo.
La mangrove : Dans l'ensemble de la Basse Casamance et du Siné-Saloum, de Joal Fadiouth jusqu'à Cap Skirring.

Les lacs : Le lac de Guiers et l'ensemble des points d'eau permanents ou provisoires le long du fleuve Sénégal.
La brousse : Au Sénégal Central

Les lacs salés : Le Lac Rose , le lac Mbeubeusse et de nombreux petits lacs y compris près de la Petite Côte.
Les fleuves et rivières : Le fleuve Sénégal , le fleuve Gambie , les rivières Niokolo , Falémé, Saloum, Soungrougrou, etc..

La savane : Au sud d'une ligne Mbour-Kidira, le brousse claire se transforme en savane plus arborée particulièrement représentée dans la région de Tambacounda.
L’océan : Tout le long de la côte, de Saint-Louis au nord à Kabrousse au sud.

 La Côte
La côte sénégalaise est constituée de différents paysages reflétant le climat, les courants marins, l’hydrographie ou la géologie :
Niayes : Les Niayes constituent la moitié du paysage côtier sénégalais. Elles courent de Yoff-Guédiawaye jusqu’à la frontière mauritanienne. Il s’agit en fait de dunes de sable fin et clair constituant un bas relief de l’autre côté duquel les Wolofs ont créé des jardins potagers abrités du vent salé marin. Pour les baigneurs attention au phénomène de la barre présent sur toute la longueur des Niayes. Chaque année de trop nombreux sénégalais (parfois pêcheurs) y perdent la vie faute de pouvoir regagner la terre ferme!
Les bolongs: Ce terme est utilisé pour parler des forêts de mangrove constituant de multiples îles dans les estuaires salés des rivières. Les bolongs représentent donc une grande surface côtière. L’écosystème de la mangrove est bien-sûr hostile à l’homme. Les moustiques y sont nombreux et à marée haute tous les îlots de mangroves sont recouverts par l’eau salée. Néanmoins les multiples labyrinthes de canaux sont très poissonneux et les pêcheurs grâce notamment à l’épervier s’y rendent quotidiennement. Le Parc National du Siné Saloum est recouvert en grande partie par les bolongs. Les bolongs de l’estuaire de la Gambie, et de la Casamance constituent également une grosse partie des côtes de ces deux régions.
Le sable blond/ cocotiers : On ne verra la côte balnéaire par excellence qu’en Casamance et plus précisément de Niafourang (à la frontière Gambio-sénégalaise) à la pointe de la Presqu’île aux oiseaux et de Nyikine à Kabrousse. On retrouve dans ces lieux les plages rêvées des dépliants touristiques .... sans touristes ! (sauf au Cap Skirring). Mer chaude ou douce toute l’année, cocotiers...
La côte volcanique : c’est la côte de la Presqu’île du Cap Vert. Les rochers, les falaises font qu’il est difficile voir périlleux de se baigner. Quelques rares plages sablonneuses sont assaillies pendant l’hivernage. Les Mamelles et leur phare domine cette côte volcanique. Les surfeurs y ont un Paradis. Les vagues y sont superbes mais le phénomène de barre n’existe pas. Mais les accidents y sont nombreux car les rochers sont à fleur d’eau. Quand aux oursins ils pullulent et sont une menace permanente qui peut vous pourrir votre séjour.
La côte de coquillage : On l’appelle la Petite Côte . Elle commence à Rufisque et se termine à Joal Fadiouth où les bolongs du Siné-Saloum font leur apparition. La principale végétation côtière de la Petite Côte sont les Filaos. La mer n’y est jamais froide et jamais chaude. Il y a peu de vagues et l’eau y est rarement claire. Elle est cependant très poissonneuse. La particularité de la Petite Côte c’est sa plage recouverte de coquillages cassés et rarement de sable. Ces coquillages cassés ont un calibre différent sur chaque plage. A Joal Fadiouth c’est bel est bien du sable. Mais à Nianing par exemple vous verrez des débris de coquillages d’un calibre assez gros pour vous empêcher de vous allonger à même le sol.

 Les cours d'eau
Bien que très arrosé dans le Sud, la majeure partie du Sénégal est en zone sahélienne assez sèche. Les cours d’eau sont donc rares. De plus le Sénégal est un pays très plat ce qui, conjugué avec le faible débit des fleuves, amène ces derniers à se transformer en bolongs , longs estuaires salés recouverts de mangroves et de palétuviers, très loin des côtes atlantiques. C’est un handicap naturel au développement agricole des régions. Les barrages sur le fleuve Sénégal comme celui de Diama à quelques kilomètres de St Louis ont permis d’éviter ces remontées néfastes d’eau salée. Depuis la construction de ce barrage différentes activités agricoles telles que le riz ou la canne à sucre ont pu être développées. Ce n’est pas le cas de la Casamance et ne le sera sûrement jamais. D’une part pour des questions techniques : certes à marée haute l’eau salée remonte jusqu’à Sédhiou en Haute Casamance mais l’embouchure du Fleuve est en moyenne très large (2 kilomètres) et la construction d’un barrage serait d’une part difficile mais surtout très chère. De plus l’estuaire avec sa mangrove abrite l’un des écosystèmes les plus rares de la planète. Si les lamantins sont durs à voir, vous pourrez apercevoir des dauphins remonter jusqu’à Ziguinchor.
Trois fleuves se jetant dans l’Atlantique coulent au Sénégal. Le Sénégal, le Saloum, et la Casamance (On peut également citer le fleuve Gambie qui se jette dans l’océan dans le pays du même nom mais qui serpente une grande partie de son itinéraire au Sénégal, photo en haut à droite, le fleuve Gambie à Samecouta. Les gros affluents sont rares : la Falémé pour le Sénégal, le Siné et le Koula pour le Saloum, la Soungrougrou pour la Casamance, et le Niokolo Koba pour la Gambie. La chance de tous ces cours d’eau est qu’ils sont très peu ou pas pollués. Néanmoins ils sont pauvres en espèces de poissons.
La réhabilitation des vallées fossiles : A l’issue de recherches géologiques menées par des scientifiques du monde entier, le Sénégal a entamé les plus grands travaux de son histoire : la réhabilitation des vallées fossiles. En effet, le centre et le nord du Sénégal souffrent de grande pénurie d’eau qui empêche tout développement humain. La région de St Louis et le Ferlo sont les plus touchés. Il faut savoir que toute la partie du pays au nord de la frontière gambienne, Dakar y compris s’alimentent en eau potable grâce au Lac de Guiers. Mais l’explosion humaine à Dakar pose de graves problèmes. Déjà, à certaines périodes de l’année (surtout en avril-mai-juin) l’eau est coupée pendant plusieurs heures de la journée dans un quartier de Dakar (qui change chaque jour) et ceci pour que la pression soit suffisante pour sortir des robinets ou monter aux étages des autres quartiers. Si rien n’est fait rapidement, la croissance démographique et l’amélioration du niveau de vie qui font que le besoin en eau augmente de 30% chaque année, Dakar n’aurait plus d’eau très vite. Certes, il y a les usines pour déssaliniser l’eau mais elles ne suffisent pas à alimenter toute la population. Déjà certains villages de la Petite côte sont autonomes au niveau de l’eau. C’est le cas de Fadiouth. Mais à quel prix: l’eau y est pour tout dire potable et clair mais d’un goût salé qui la rend presque imbuvable. Ainsi cette réhabilitation des vallées fossiles est un immense espoir. En effet, il y a peine 2 siècles de cela, divers rivières ou ruisseaux faisaient du Kayor ou du Ferlo une région certes pas forestière comme la Casamance mais au moins comparable à la savane de la région de Tambacounda. Tel est le cas de la vallée de Siné, de la vallée du Saloum, de la vallée du Mboun, de la vallée du Lougguére ou de la vallée du Ferlo. Selon certains historiens français et sénégalais, l’administration coloniale pour repousser les ethnies hostiles et mieux contrôler le territoire aurait asséché ces différents petits cours d’eau. Il n’en reste aujourd’hui que quelques traces reprenant vie quelques jours par an durant la saison des pluies. L’ambitieux projet du gouvernement financé par la Banque Mondiale consiste donc à redonner vie à ces anciens cours d’eau par la construction de canaux et de forage pour d’une part alimenter Dakar mais aussi permettre un aménagement du territoire réparti dans des régions occupées aujourd’hui uniquement par les pasteurs peulhs nomades qui à cause des ravages de leurs troupeaux contribuent à la désertification du Nord du pays. Au mois d’avril 2000, à l’annonce de l’accélération du projet «vallée fossiles» par le nouveau Président Wade, de graves incidents ont opposé Mauritaniens et Sénégalais. En effet, les Mauritaniens avancent le fait que le projet «vallées fossiles» au Sénégal rendrait leur pays encore plus désertique et réduirait le flux du fleuve Sénégal. Durant une semaine tous les ressortissants des deux pays sont rentrés chez eux. Le conflit semble momentanément réglé.

 Pluviométrie
Il pleut en général très peu dans cette région du Sahel. Mais les différences entre les différentes régions sont immenses. Entre Podor dans la région de Saint Louis et Kabrousse en Casamance le dégradé s’observe dans la végétation du plus en plus dense et verte. C’est en fait le Sénégal qui fait la transition entre la zone sahélienne et la zone tropicale humide. De deux mois au Nord, la saison des pluies passe à 6 mois dans l’extrême sud. Les deux mois de pluies intenses se situe par contre partout entre le 15 juillet et le 15 septembre. Mais hélas, les pluies sont dans ces régions très capricieuses. Entre le retard des pluies (on a parfois dû attendre le 15 août pour voir les premières grosses pluies à Dakar. ), et la quantité insuffisante d’eau tombée (qui peut varier du simple au double d’une année sur l’autre), l’angoisse du monde rural s’accroît quand un début juillet sec s’annonce. On comprend mieux la joie et le fête déclenchées lors de la première pluie qui est toujours torrentielle.

 L'invisibilité des frontières
La plupart des frontières sont invisibles en Afrique. C’est d’autant plus le cas au Sénégal qui n’a jamais été en guerre contre ses voisins (exceptée la Guinée-Bissau mais ce n’était pas vraiment une guerre). Sur les routes et les pistes principales la police et la douanes sont certes présentes mais dans des bungalows de fortune. La ligne frontalière n’est donc souvent représentée que par un panneau ou une barrière. Sachez en outre que les autorités frontalières sénégalaises ne vous embêteront pas beaucoup. Le seul endroit où vous risquez d’être contrôlé assez fréquemment est sur la route Ziguinchor-Bissau. En effet, les indépendantistes casamançais effectuent de nombreux aller-retour entre Ziguinchor et Bissau et c’est le bon moment pour les interpeller. En dehors de ces axes principaux, de nombreux chemins et pistes forestières franchissent la frontière sans aucun contrôle. C’est le cas par exemple entre Brikama en Gambie et Diouloulou en Casamance en passant par le village gambien de Darsillameh. Vous effectuerez ainsi plus de 12 kilomètres au Sénégal sans subir de contrôle de papiers (même arrivé à Diouloulou il est rare d’être contrôlé ). Dans ces régions où tout contrôle frontalier est inexistant, seuls les autochtones pourront vous dire si vous êtes au Sénégal, en Gambie en Mauritanie, en Guinée, au Mali ou en Guinée-Bissau. En réalité, la seule frontière définie est la frontière sénégalo-mauritanienne constituée par le fleuve Sénégal. Ailleurs il n’est pas rare de voir des villages partagés par une frontière ce qui ne gêne pas leurs habitants qui ont souvent une double nationalité.

1 Comments:

Blogger Marcellin Artiste Peintre Photographe Avignon said...

Pendant que le peuple se meurt de faim , de soif , dorment sous des toles , n ont pas de toilettes , les politiciens s en mettent plein les poches.
Nous avons créé ce blog pour toutes les personnes qui se sont fait voler leur terrain et même raser les maisons qu ils avaient construit sur leur terrain encore une fois en toute légalité avec tous les papiers du cadastre et papiers fonciers , qu ils avaient achetés en toute régularité au sénègal et pour que tout ceux qui vont le faire ou qui ont un projet la bas , nous vous mettons en garde .
Voici une des histoires arrivée recemment a joal Fadiouth , Senegal .Maire MR Paul Ndong et son bras droit Mr Tafa Diouf
Le terrain a été acheté a Mr Le Maire de Joal Mr Paul Ndong , et ensuite Mr Tafa Diouf s'est occupe de cette affaire personnellement ceci en 1997.
Voici ci dessus le terrain actuellement (ma maison rasee et le terrain cloture par un grand mur de pierre)
Et en cliquant sur le lien ci-dessous, vous verrez mon terrain acheté à Mr le maire Paul Ndong et tous les travaux qui ont ete faits ainsi que la construction de ma maison:

http://joalfadiouthsenegalarnaque.blogspot.com/
http://joalfadiouth.blogspot.com/

mercredi, 25 février, 2009  

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